Agriculture et alimentation

La Xayyavieng explique que, en son for intérieur, il a «toujours su que l’agriculture est la bouée de sauvetage qui nous permet de survivre et de nous développer». Âgé de 46 ans, ce père de famille nourrit depuis longtemps l’espoir de voir ses trois enfants devenir des acteurs du changement, en rapportant les connaissances et l’expérience acquises au Viet Nam voisin sur les terres de la famille, dans la province d’Attapeu, dans le sud-est de la République démocratique populaire lao. Sa participation à un projet mis en œuvre par la FAO a permis d'augmenter de 160 % les revenus du foyer familial grâce à une bonne récolte de pastèques, en lui permettant de cultiver des légumes à la fois pendant la saison des pluies et la saison sèche.

Nirosha Dilmini récolte des aubergines depuis l’aube sur son petit lopin de terre dans le village de Tanamalvila, dans le district de Monaragala, au sud-est du Sri Lanka. Cela fait désormais six ans qu’elle exploite cette parcelle. En termes de production et de bénéfices, l’année 2023 est la plus lucrative qu’elle ait jamais connu. Elle attribue cette transformation au programme de bonnes pratiques agricoles mis en place par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Nirosha fait partie des 645 maraîchers sri-lankais provenant de trois districts ayant reçu, dans le cadre du programme, du matériel pour moderniser leurs pratiques agricoles.

Un projet visant à améliorer la chaîne de valeur du riz permettra de renforcer les moyens de subsistance des riziculteurs et rizicultrices du Ghana et contribuera à accroître le rendement des cultures, réduisant ainsi la dépendance du pays à l’égard des importations.

Pour les jeunes pleins d’ambition, le secteur apicole en Azerbaïdjan offre une carrière pérenne et enrichissante dans un secteur propice à l’innovation et à la croissance.

D’après une analyse récente des données satellitaires effectuée par la FAO, les infrastructures agricoles de Gaza ont subi des dégâts à grande échelle : 57 % des terres cultivées ont été endommagées, 33 % des serres ont été détruites et nombre de puits et de panneaux solaires ont été perdus. Des agriculteurs comme Yousef et Mohamed sont essentiels à l’approvisionnement alimentaire de Gaza. Toutefois, Yousef et d’autres agriculteurs, éleveurs et pêcheurs de la bande de Gaza peinent à conserver leurs moyens de production, leurs sources de nutrition et leurs revenus en raison de l’intensification des hostilités et du manque d’intrants agricoles indispensables, que ce soit pour des raisons de disponibilité ou d’accessibilité.

La faim n’est pas due à une production alimentaire insuffisante ou à un manque de capacités agricoles. En réalité, elle est principalement imputable aux conflits, aux changements climatiques et aux fluctuations économiques. On imagine combien un tel constat est difficile à accepter pour les 757 millions de personnes qui ont souffert de la faim en 2023. Le dernier rapport sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde indique que nous avons les moyens d’éradiquer la faim et la malnutrition d’ici à 2030 mais que ce sont l’argent et la volonté politique qui manquent pour y parvenir.  

Gita Adikhari a compris que quelque chose avait changé en profondeur quand, dans son exploitation située dans le district de Jhapa, à l’est du Népal, elle a produit près du double de ce qu’elle obtenait d’habitude. Mais sa récolte abondante de pommes de terre n’est pas le fruit du hasard: c’est le résultat de connaissances acquises dans le cadre d’une école pratique d’agriculture mise en place par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et bénéficiant de financements du Fonds vert pour le climat. La région dans laquelle sont concentrées les écoles pratiques d’agriculture est le Churia, bassin versant du pays, où vivent Gita et ses camarades. Cette région est confrontée à de multiples problèmes environnementaux, notamment la déforestation, l’érosion des sols et l’appauvrissement de la biodiversité. Ces défis, conjugués aux incidences de la crise climatique, pèsent lourdement sur les conditions de vie des membres des communautés locales.

En raison de la diminution des pâturages provoquée par l'aggravation de la sécheresse dans le sud de la région de Gobi, les chamelles produisent moins de lait, ce qui pose des problèmes aux éleveurs qui en dépendent pour leurs revenus et leur alimentation. Traditionnellement, les communautés d'éleveurs de Mongolie ne donnent pas d'aliments complémentaires à leurs chameaux et se contentent de les traire à la main. Mais aujourd'hui, grâce aux connaissances et aux ressources d'un projet mis en œuvre par la FAO, les éleveurs de chameaux ont constaté une augmentation de la production de lait à partir d'aliments complémentaires. Les équipements de traite ont également permis d'améliorer la qualité de la production de lait. 

Pas facile de pratiquer l’agriculture dans la région semi-aride du Nord-Est au Brésil. Sous l’effet de la dégradation de l’environnement, la plupart des sols ne sont plus assez sains pour retenir l’eau, les nutriments ou les microorganismes. Face à cette situation, beaucoup d’agriculteurs ont alors davantage recours aux engrais et aux pesticides, utilisent davantage d’eau, ressource devenue rare, et dégradent encore davantage les sols dans un cercle vicieux dramatique. Dans ce contexte difficile, des micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) parviennent pourtant à produire des denrées alimentaires tout en protégeant la nature.

Ces dernières années, le nombre de touristes visitant l’Albanie a plus que doublé. Cet essor a entraîné une hausse de la demande d’aliments locaux de qualité et de services correspondants, offrant ainsi une belle opportunité aux entreprises familiales d’agrotourisme de renforcer leurs capacités à répondre aux demandes croissantes. Un projet de la FAO a dispensé des formations, facilité les dialogues entre les représentants nationaux et locaux et a mis ses compétences techniques au service de parties prenantes de divers secteurs pour renforcer l’agrotourisme et améliorer les moyens de subsistance ruraux.

Framboise charnue de couleur vive, l’ariljska malina est l’un des joyaux de la Serbie. Souvent qualifiée d’«or rouge», cette baie locale fait le bonheur des gastronomes et fait partie des plus de 9 000 produits au monde qui sont protégés par une indication géographique. La FAO et la BERD ont aidé les producteurs et les transformateurs à définir les critères de production ou faire enregistrer le fruit comme produit d’indication géographique. En plus de ravir nos papilles, cette framboise nous rappelle qu’il est essentiel d’investir et d’agir afin de préserver les traditions pour les futures générations. 

Au Mexique, les cultures alimentaires et les systèmes agricoles résilients sont le fruit d’une longue tradition qui reflète l’agrobiodiversité du pays. À l’aide du financement du Fonds pour l’environnement mondial, la FAO et la CONABIO font revivre des pratiques traditionnelles afin de favoriser la résilience des moyens de subsistance des agriculteurs et de répondre aux besoins nutritionnels de la population.

L'initiative « Un pays, un produit prioritaire » de la FAO soutient les apiculteurs et les producteurs de miel au Rwanda et au Viet Nam, en encourageant les pratiques écologiques durables visant à réduire la dépendance à l'égard des produits chimiques nocifs et à cultiver un écosystème harmonisé. Parallèlement, des programmes de sensibilisation des communautés encouragent les personnes vivant à proximité des ruches à apprécier l'importance des abeilles et de la pollinisation et les dissuadent d'exterminer les abeilles en tant que nuisibles. 

En Dominique, l’espèce d’algue nommée Gracilaria est généralement cultivée en vue de fabriquer des boissons, de gels et d’autres produits. Cependant, en raison de sa croissance lente, les exploitants ont rencontré des problèmes lors de sa production. La FAO a donc introduit l’espèce Eucheuma cottonii en guise d’alternative, grâce à laquelle ils ne dépendront plus des importations pour satisfaire la demande locale. Le renforcement de la production n’est que la première étape du développement de la filière. À long terme, le projet vise à renforcer les liens entre les secteurs privé et public.

À l’école Senkadagala à Kandy, dans le centre de Sri Lanka, les élèves ont déjà commencé leurs cours dans le jardin scolaire. Certains poussent des brouettes, prêts pour la taille, le désherbage et la récolte des fruits et légumes destinés à leur repas. D’autres commencent leur journée dans les pépinières, où des anthuriums et des cactus en pot sont soigneusement entretenus pour être mis en vente, tout comme le sera l’excédent de la récolte des fruits et légumes du jardin scolaire. Ces jardiniers consciencieux sont sont atteints de déficiences visuelles et/ou auditives. L’école Senkadagala est une des 400 écoles sri-lankaises dans lesquelles le programme de jardins scolaires entrepreneuriaux a été mis en place par la FAO.